Pamela Rose, la série : Comment donne-t-on l’illusion des Etats-Unis en banlieue parisienne ?
L’illusion américaine en terre française : l’ingéniosité derrière Pamela Rose
Il est frappant de constater que l’univers typiquement américain de la série Pamela Rose prenne vie en plein cœur de la banlieue parisienne. Les enquêtes menées par les protagonistes, incarnés par Kad Merad et Olivier Baroux, semblent se dérouler aux États-Unis, alors qu’elles ont en réalité été tournées non loin de Paris. Gladys Garot, la directrice artistique, révèle que le challenge résidait non seulement à simuler un cadre américain mais aussi à évoquer les clichés des séries télévisées modernes des États-Unis.
La recette d’un décor américanisé
Pour créer ce mirage, une exploration minutieuse a été entreprise. L’équipe a scruté les rues de Washington et Philadelphie via Google Earth pour s’inspirer de leur architecture. La grande difficulté reposait sur le repérage de lieux en Ile-de-France pouvant évoquer ces paysages lointains. Heureusement, le style architectural de William Levitt, présent en périphérie de Paris, a facilité cette tâche en offrant des maisons qui évoquent l’esthétique résidentielle américaine.
Le siège du FBI : une prouesse architecturale
Choisir le parfait décor pour le siège du FBI fut une entreprise colossal, nécessitant la visite de près de trente bâtiments différents. L’équipe de production a finalement opté pour d’anciens locaux de Nestlé situés à Noisiel, offrant l’espace nécessaire pour recréer les célèbres open spaces des bureaux fédéraux. L’authenticité visuelle a été assurée par des plafonds bas et des structures visibles à la caméra.
Une décoration d’intérieur “Made in USA”
- Mobilier : Les meubles de bureaux déjà présents sur le site ont été conservés et agrémentés de logos du FBI pour accentuer l’ambiance américaine.
- Extérieurs du FBI : Faute de décor correspondant, l’équipe a dû se résoudre à utiliser des images d’archives pour représenter l’extérieur du siège.
- Astuces visuelles : L’aménagement intérieur emprunte aux stéréotypes américains pour renforcer l’illusion, et même le parc automobile a été sélectionné pour coller à l’esthétique attendue.
Filmer à l’américaine
L’ultime touche pour parfaire l’illusion d’une série produite aux États-Unis résidait dans la technique de tournage. Ludovic Colbeau-Justin, le réalisateur, précise qu’ils ont adopté un style qui inclut des caméras positionnées plus bas, similaire aux pratiques habituelles outre-Atlantique, et ont utilisé un véritable format cinémascope pour renforcer l’impression d’immersion.
En somme, la série Pamela Rose est le fruit d’un savant mélange entre investigation minutieuse de décors, adaptation artistique et techniques cinématographiques pointues. C’est cette combinaison subtile qui permet de transporter les spectateurs au cœur d’un univers américain, tout en restant aux portes de Paris.
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