« 4 Zéros » : La comédie emblématique sur les dérives du football renaît 22 ans après « 3 Zéros »

Le cinéma français s’offre un retour aux sources avec la sortie de « 4 Zéros », renouant avec l’esprit de la
comédie du début des années 2000.

Pour les amateurs de films qui manient l’humour et la critique sociale, ce nouvel opus de
Fabien Onteniente était attendu comme une bouffée d’air frais.

Après « 3 Zéros », ce film réussi à surprendre tout en gardant l’essence de son prédécesseur. Mais pourquoi ce fort engouement pour les comédies sur les dessous du football ?

Retour sur le succès de « 3 Zéros »

Un héritage cinématographique marquant

À l’aube du nouveau siècle, « 3 Zéros » s’imposait déjà comme une satire piquante, explorant les coulisses du football parisien avec une distribution de choix comprenant Gérard Lanvin, Stomy Bugsy et Lorant Deutsch.

Mélangeant astucieusement humour et révélations, le film dépassait le simple divertissement pour devenir un commentaire social.

Le public fut conquis, attestant d’une adhésion massive avec plus de 1,2 million de spectateurs.

Mais qu’est-ce qui a réellement fait vibrer les cinéphiles ? Ce pourrait-il être le réalisme avec lequel ont été dépeints les dessous du foot ?

Des personnages, des histoires et plus encore

Emmené par le charismatique Tibor Kovacs, incarné par Lorant Deutsch, l’histoire puisait sa force dans ses personnages authentiques et attachants. Le parcours d’un prodige du foot plongé dans le monde complexe des agents était captivant.

Comme toute comédie satirique, elle n’a pas échappé à certaines critiques portant sur l’exagération de certains stéréotypes.

« 4 Zéros » : Une modernisation nécessaire

Avec « 4 Zéros », Fabien Onteniente propose une renaissance de son œuvre culte. Mais comment faire continuité sans redondance ? L’histoire se concentre sur le retour d’Alain Colonna, à la retraite, qui découvre un jeune talent caché parmi les travailleurs du restaurant familial.

Ce continuum ne reprend pas seulement des personnages, il explore de nouveaux enjeux, notamment
la féminisation du football.

Pourtant, le sujet du football féminin, initialement au cœur du scénario, n’a pas été aussi développé que certains l’espéraient.

La présence de stars comme Paul Pogba dans le casting ajoute une touche de nouveauté. Il est accompagné par Isabelle Nanty et Kaaris, qui apportent chacun une dynamisme fraîche au récit. Quant à la réalisation, Onteniente travaille à insuffler un regard moderne grâce à son co-scénariste, Antonin Fourlon. Ce dernier a su préserver l’inédite saveur des codes du genre.

Pourtant, certains puristes du premier film pourraient ressentir un certain manque dans ces nouvelles dynamiques narratives.

Monter un tel projet n’a pas été de tout repos. Malgré un budget conséquent de 10 millions d’euros, le réalisateur a dû faire face à d’importants défis, dont un planning de tournage réduit. Pourtant, Gérard Lanvin, confesse une admiration pour la ténacité d’Onteniente, qualifiant son parcours de « véritable aventure cinématographique ».

Grâce à des partenariats prestigieux, notamment avec la Fondation PSG, « 4 Zéros » a réussi l’exploit de tourner dans le mythique campus de Poissy. Une première explorant un haut lieu du football professionnel, offrant une aura de crédibilité supplémentaire.

Le film promet de toucher les cœurs en célébrant l’amour populaire pour ce sport. Cependant, dans les avants-premières, certaines scènes émouvantes ont sous-développé des facettes narratives que les spectateurs avaient espéré voir approfondies.